Le commerce alimentaire de proximité et de grande surface joue un rôle central dans l’accès aux biens de consommation : il représente plusieurs dizaines de milliers de points de vente et des centaines de milliers d’emplois en France. La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) recense par exemple ≈ 2 300 hypermarchés, 5 875 supermarchés, ~3 435 supermarchés « discounters » et près de 20 000 magasins de proximité (chiffres 2023). Source : Fédération du Commerce et de la Distribution — https://www.fcd.fr/le-secteur/le-commerce-et-la-distribution/.
L’INSEE indique que ~30 000 magasins alimentaires sous réseaux d’enseignes couvrent l’ensemble du territoire français. Source : INSEE — https://www.insee.fr/fr/statistiques/7652356.
Enjeux majeurs observés (convergence réglementaire, attentes consommateurs, performance économique) :
Gaspillage alimentaire et pertes en rayon / entrepôt (la distribution est responsable d’une part significative du gaspillage sur la chaîne — études ADEME/agriculture indiquent des centaines de milliers à >1 million de tonnes selon les mesures et périmètres). Voir synthèse gouvernementale sur le gaspillage : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/gaspillage-alimentaire et ressources ADEME : https://economie-circulaire.ademe.fr/gaspillage-alimentaire.
Emballages et plastiques : forte pression pour réduire, substituer et améliorer la recyclabilité (marché emballages plastiques France 2023 : https://www.xerfi.com/presentationetude/le-marche-de-l-emballage-en-plastique_CHE06 ; Elipso — https://www.elipso.org/).
Consommation énergétique et émissions : la distribution réduit sa consommation par m² mais reste énergivore (observatoire FCD : consommation moyenne par m² ~467 kWh en 2022 vs 505 kWh en 2020). Source : Observatoire de la distribution responsable (FCD) — https://www.fcd.fr/media/filer_public/37/6e/376e0a90-cdd9-4731-b146-e17e55d45903/dossier_fcd_-_observatoire_de_la_distribution_responsable_-_edition_2023_-_190923.pdf.
Conditions sociales & emploi : gestion des pointes d’activité, santé/sécurité, attractivité des métiers (logistique, caisses, drives).
Traçabilité & transparence : origine des produits, pratiques agricoles/sourcing aux yeux des consommateurs.
État de la maturité (synthèse) :
Adoption croissante de démarches RSE : clauses sociales et environnementales de plus en plus intégrées dans les contrats fournisseurs (FCD). Source : https://www.fcd.fr/le-secteur/le-commerce-et-la-distribution/.
Moyenne d’intégration technique : les enseignes mesurent désormais énergie par m², gaspillages et commencent la digitalisation des flux, mais la remise à plat des chaînes d’approvisionnement (traçabilité complète, réduction plastique) reste inégale selon les enseignes et les formats (drive vs hyper).
Indicateurs fréquents : consommation kWh/m², tonnes de déchets valorisés, tonnes alimentaires invendues récupérées/don, part d’achats locaux/MDD (marque distributeur).
Points faibles récurrents :
Hétérogénéité des pratiques entre enseignes et magasins (pendant que les groupes affichent des plans, le maillage local est parfois lent à déployer).
Complexité logistique (flux froid, dates limites, lots, drives) qui génère pertes et déchets.
Ciblage anti-gaspi immédiat : pesée des invendus par catégorie (frais, fruits & légumes, boulangerie), mise en place de partenariats locaux (banques alimentaires, Too Good To Go, Phenix). Exemple d’appui technique : expérimentations ADEME avec enseignes pour mesurer poids et nature du gaspillage. Source : https://economie-circulaire.ademe.fr/gaspillage-alimentaire.
Tri & recyclage en magasin : points de collecte, compactage, circuits de recyclage pour plastiques non recyclables séparés.
Étiquetage & sensibilisation client : signalétique « date-limite / date-consommation », promotions ciblées antigaspillage.
Impact attendu : réduction visible du gaspillage (objectifs initiaux –15 à –30 % sur catégories ciblées selon actions).
Refonte des assortiments & sourcing : augmenter part de MDD responsables, prioriser fournisseurs locaux pour sections frais (réduire distance, pertes).
Packaging redesign : remplacer emballages non recyclables, mutualiser conditionnements, tester consigne ou formats réutilisables sur produits repas à emporter. Se référer aux études marché emballage : https://www.xerfi.com/presentationetude/le-marche-de-l-emballage-en-plastique_CHE06.
Optimisation énergétique : upgrades froid commercial (meilleure régulation, vitrines fermées), éclairage LED, systèmes de récupération. Mesure de KPI énergie via Pilot Manager Altrust.
Impact attendu : baisse de la consommation énergétique par m² (poursuivre la tendance –8 % déjà observée entre 2020–2022 selon FCD), réduction des pertes logistiques.
Traçabilité complète & transparence : blockchain/ERP léger pour suivre origine lot, pratiques agricoles, empreinte carbone produit.
Économie circulaire à l’échelle de l’enseigne : filières de recyclage dédiées, logistique inversée (retours d’emballages), partenariats industriels pour recyclage chimique quand utile.
Modèles commerciaux durables : abonnements, panels « zéro gaspillage », drives sans emballage, consignes interenseigne.
Impact attendu : renforcement de la confiance, captation de parts de marché auprès de consommateurs responsables, conformité réglementaire améliorée.
Audit initial : auto-évaluation RSE (Auto Auditor Altrust) + inventaire déchets & consommation énergétique.
Priorités 0–12 mois : mise en place de la pesée antigaspillage, partenariat don & revente d’invendus, tri en magasin.
Roadmap 12–36 mois : revoir sourcing (MDD responsables), remplacer 1ère génération d’emballages plastique, investissement en froid performant, formation équipes via Altrust Learning.
Outils Altrust à mobiliser : Pilot Manager (suivi KPI), Altrust Scoring (évaluation fournisseurs), Chartes sectorielles (Anti-gaspi, Transition Verte, Confiance Client).
Transparence & communication : publication annuelle de Déclaration de Durabilité + signalétique client (QR codes vers Altrust Index).
Vérification & labellisation : audit interne puis candidature aux Labels & Certificats de l’Excellence RSE Altrust.
Réussite (exemple factuel, actions observées chez enseignes nationales)
Plusieurs groupes ont mené des expérimentations ADEME et des partenariats antigaspillage (ex. don, application anti-gaspi), mesurant des réductions notables de produits jetés et gains d’image. Voir synthèse ADEME (expérimentations magasins) : https://economie-circulaire.ademe.fr/gaspillage-alimentaire et les retours FCD.
Leçon : l’anti-gaspi est à la fois un levier RSE et de productivité ; mesurer est la condition de l’amélioration.
Échec (cas types)
Communication « verte » sans preuves opérationnelles (promesse d’emballage recyclable non suivie d’une filière de collecte) → remise en question par consommateurs et médias. Leçon : la crédibilité vient de la preuve (données, audits, tiers).
Objectifs opérationnels conseillés pour viser l’excellence RSE (exemples chiffrés à adapter au périmètre magasin / enseigne) :
Réduire de 30 % le gaspillage alimentaire sur catégories prioritaires (frais, boulangerie) en 24 mois via pesée, prix dynamique et dons. (Référence ADEME / expérimentation magasins : https://economie-circulaire.ademe.fr/gaspillage-alimentaire).
Diminuer la consommation énergétique de 15–25 % sur 3 ans via rénovation froid + éclairage (s’appuyer sur observatoire FCD : 467 kWh/m² en 2022 pour comparaison : https://www.fcd.fr/media/filer_public/37/6e/376e0a90-cdd9-4731-b146-e17e55d45903/dossier_fcd_-_observatoire_de_la_distribution_responsable_-_edition_2023_-_190923.pdf).
Atteindre 50–70 % d’emballages recyclables ou recyclés sur les marques propres (MDD) en 36 mois ; tester la consigne/ réemploi sur les repas à emporter. Référence marché emballage : https://www.xerfi.com/presentationetude/le-marche-de-l-emballage-en-plastique_CHE06.
Évaluer 100 % des fournisseurs stratégiques sur critères RSE via un scoring (outil Altrust Scoring), avec plan d’amélioration pour les 30 % les plus critiques.
Ces engagements constituent les prérequis pour prétendre aux Labels & Certificats de l’Excellence RSE Altrust.