Le commerce des fleurs et des végétaux rassemble une large palette d’acteurs : fleuristes indépendants, grossistes en fleurs coupées, jardineries et magasins de jardinerie/graineterie. La profession des fleuristes déclare un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,52 milliard € HT et plusieurs milliers de points de vente en France (CA et structure secteur). VALHOR
Les jardineries représentent environ 1 630 points de vente (données profession Val’hor 2022). bo.valhor.fr
Enjeux RSE majeurs pour le secteur :
Biodiversité & utilisation phytosanitaire : fertilisants, fongicides, insecticides, et risque de résidus sur fleurs importées ; préoccupation forte en matière de santé des salariés et des clients. Le Monde.fr
Gestion de l’eau : irrigation et consommation (surtout en production sous serre). Des guides de bonnes pratiques existent pour économiser l’eau en production professionnelle. VALHOR
Plastiques horticoles & emballages : contenants, films, godets et emballages à réduire / valoriser. Val’hor mène des actions sur la réduction et le recyclage des plastiques horticoles. VALHOR
Origine & empreinte carbone : une part significative des fleurs coupées vendues en France est importée (Kenya, Pays-Bas/production for export via hubs), forte empreinte liée au transport et à la production hors saison. BLØMEKO+1
Traçabilité & confiance client : exigence croissante du consommateur pour la transparence (labels, origine, pratiques culturales). Val’hor note une sensibilité élevée des Français à la durabilité et à la biodiversité. VALHOR
Synthèse de la maturité RSE :
Jardineries (grands réseaux) : maturité relative — initiatives RSE visibles (sourcing labellisé, campagnes de sensibilisation, partenariats), actions de masse possible (reprise, dons, compostage). Ex. Truffaut publie engagements RSE détaillés (part de végétaux certifiés, achats locaux, plantation d’arbres). Truffaut.com+1
Fleuristes indépendants : fort engagement individuel (créativité, proximité) mais capacités limitées pour tracer fournisseurs ou financer audits ; exposition professionnelle aux risques (pesticides sur fleurs importées). VALHOR+1
Grossistes & importateurs : dépendance à des filières internationales — risque de résidus chimiques et de manque de traçabilité. union-fleuristes.fr+1
Principaux freins : coût des alternatives (bio, label), complexité logistique (frais, fragilité des végétaux), absence de réglementation sur résidus de pesticides dans les fleurs (lacune réglementaire identifiée).
Étiquetage origine & labels en boutique : afficher origine (pays / région), mentions « labellisé » (Plante Bleue, Fleurs de France, MPS, AB) et conseils d’usage.
Sélection fournisseurs prioritaires : imposer preuves de bonnes pratiques (certificats) via un questionnaire d’entrée fournisseur (utiliser Altrust Scoring).
Gestion déchets & plastiques : collecte sélective des godets/plastiques, point de reprise en magasin pour réemploi ou recyclage.
Mesure de base : pourcentage végétaux certifiés, tonnage plastiques collectés, part achats locaux (KPI à suivre via Pilot Manager).
Impact attendu : réduction immédiate du risque sanitaire et gain de confiance client.
Approvisionnement local & saisonnalité : augmenter la part d’achat à producteurs nationaux (objectif cible 30–50 % selon capacité).
Eau & intrants : déployer fiches pratiques économies d’eau (ASTREDHOR/Val’hor) pour grossistes et producteurs partenaires. VALHOR
Offres « durable » : bouquets labellisés, compositions zéro phytosanitaires, gamme de plantes locales et résistantes, reconditionnement (consigne, papier recyclable).
Valorisation invendus : partenariat avec associations (Too Good To Go pour végétaux fragiles, reprises pour compost). Jardiland / InVivo ont expérimenté la revente d’invendus via Too Good To Go. invivo-group.com
Impact attendu : baisse des importations hors saison, meilleure image, économies d’échelle sur déchets.
Traçabilité complète : intégrer traçabilité lot fournisseur → production → boutique (QR code produit, ACV simplifiée). ADEME travaille sur méthodes ACV pour fleurs. Sessile
Réduction pesticide & promotion filières certifiées : favoriser fournisseurs disposant de labels environnementaux (Plante Bleue, MPS, AB, FairTrade fleurs). Agir pour la Transition+1
Économie circulaire locale : création de filières de compostage local, mutualisation de la logistique inversée (récupération emballages, godets).
Innovation produit-service : abonnement bouquets locaux, locations d’ambiances végétales pour entreprises, reconditionnement et revente.
Impact attendu : réduction significative d’empreinte (émissions, eau, produits phytosanitaires), différenciation client et nouveaux revenus services.
Diagnostic initial (Auto Auditor Altrust) : inventaire produits, fournisseurs, déchets, consommation eau/énergie.
Priorité 0–6 mois : afficher origine & labels, créer la liste « fournisseurs prioritaires » (contrat minimal RSE), installer point de collecte plastiques/godets.
6–18 mois : piloter KPIs via Pilot Manager (part végétaux certifiés, tonnage plastiques, % achats locaux, eau consommée estimée), lancer offre « bouquet local » et partenariat anti-gaspi.
18–36 mois : contractualiser dispersion fournisseurs locaux, ACV simplifiée produits phares, former équipes (Altrust Learning : gestion durable, sécurité pesticides).
36–60 mois : traçabilité complète (QR code) et candidature aux Labels Altrust (voir VII) ; installer filière compost locale / mutualisée.
Outils Altrust à mobiliser : Auto Auditor, Pilot Manager, Altrust Scoring (fournisseurs), Altrust Learning, Altrust Index (visibilité labels).
Bon exemple — Truffaut (enseigne)
Truffaut publie engagements RSE clairs : fort pourcentage de végétaux certifiés, part d’achats locaux, actions de plantation et programmes de réduction des déchets (ex. plantation d’arbres, objectifs de recyclage). Ces engagements sont détaillés sur leur page RSE. → modèle à suivre pour chaînes / jardineries. Truffaut.com+1
Bon exemple — Jardiland (initiatives)
Jardiland a expérimenté la revalorisation d’invendus via Too Good To Go et communique sur garanties plantes/engagements magasins ; groupes majeurs peuvent mutualiser solutions logistiques et recyclage. invivo-group.com+1
Mauvais exemple (alerte à connaître)
Bouquets importés traités par produits non autorisés ou contenant de nombreux résidus — enquêtes récentes montrent la présence de pesticides (UFC-Que Choisir / enquêtes presse) ; absence d’étiquetage d’origine et de traçabilité a des conséquences sanitaires et réputationnelles (risques pour les professionnels manipulant les fleurs). → Cas à éviter : vente sans preuve ni contrôle des résidus. Le Monde.fr+1
Leçon : la crédibilité se gagne par la preuve (ACV, certificats, traçabilité, audits).
Seuils conseillés pour prétendre à l’excellence RSE métier (exemples indicatifs) :
% végétaux certifiés : ≥ 60 % (Plante Bleue, Fleurs de France, AB, MPS) en 3 ans. Truffaut.com
Réduction phytosanitaires : diminution documentée des usages conventionnels chez fournisseurs locaux de 30 % en 3 ans (mesure via audits fournisseurs).
Eau : réduction estimée de la consommation d’irrigation de 20 % via bonnes pratiques et équipements (fiches ASTREDHOR / Val’hor). VALHOR
Plastiques : collecte et valorisation de 80 % des godets/plastiques utilisés en magasin (partenariat filière recyclage) en 24 mois. VALHOR
Local sourcing : objectif pragmatique 30–50 % du CA végétal en sourcing < 200 km pour jardineries (selon capacité d’approvisionnement), comme visé par des enseignes engagées. Truffaut.com
Ces KPIs servent de conditions d’éligibilité souhaitées pour les Labels & Certificats Altrust décrits ci-dessous.