Le secteur de la menuiserie-charpenterie regroupe environ 60 000 entreprises en France, dont 98 % sont des TPE artisanales (source : Fédération Française du Bâtiment – FFB, https://www.ffbatiment.fr/).
Ce domaine est à la croisée de la transition écologique et de la valorisation du savoir-faire artisanal, avec des enjeux forts sur la durabilité du bois, la gestion énergétique et la santé au travail.
Enjeux clés :
Gestion durable du bois et traçabilité : 75 % du bois utilisé dans la construction est importé, et seulement 40 % est certifié durable (France Bois Forêt, 2023, https://franceboisforet.fr/).
Empreinte carbone : le bois reste un matériau à faible empreinte, mais la transformation et le transport peuvent doubler les émissions selon les sources (ADEME, 2024, https://agirpourlatransition.ademe.fr/).
Santé des travailleurs : exposition aux poussières de bois (classées cancérigènes par l’OMS).
Formation et attractivité : 64 % des entreprises déclarent des difficultés à recruter (Pôle Emploi, BMO 2024, https://www.pole-emploi.fr/).
Tendances RSE 2024 :
Éco-conception, préfabrication, circuits courts.
Labels environnementaux dans la construction (HQE, Bâtiment Bas Carbone).
Recyclage des déchets bois et composites.
Selon l’Observatoire de la Menuiserie (2023, https://www.menuiserie-avenir.fr/), 30 % des ateliers ont engagé des actions en faveur de la RSE, mais seules 9 % disposent d’une stratégie formalisée.
Forces actuelles :
Matériau renouvelable, potentiel bas carbone.
Expertise artisanale, ancrage territorial fort.
Faiblesses :
Difficulté à tracer les chaînes d’approvisionnement.
Consommation énergétique élevée pour la découpe et le séchage.
Opportunités :
Marché croissant du bois certifié FSC et PEFC.
Innovation dans les panneaux recyclés, colles naturelles, matériaux composites verts.
Financements pour ateliers propres et modernisation (ADEME – Fonds Décarbonation des PME, https://agirpourlatransition.ademe.fr/).
Objectif : maîtriser les approvisionnements et limiter les déchets bois.
Choisir des fournisseurs certifiés FSC ou PEFC.
Mettre en place une traçabilité des matières premières (factures, fiches produits).
Recycler les copeaux, sciures et chutes via partenariats locaux (ex. chaufferies biomasse).
Impact attendu : réduction de 20 % des déchets non valorisés la première année.
Outil : Charte “Approvisionnement Responsable & Recyclage du Bois”.
Objectif : réduire l’empreinte énergétique et améliorer la sécurité des ateliers.
Installer un système d’aspiration et de filtration performant.
Réaliser un audit énergétique (programme Diag Eco-Flux : https://www.bpifrance.fr/nos-solutions/diag-eco-flux).
Former les salariés à l’entretien des outils pour réduire la surconsommation.
Utiliser de l’électricité verte ou un mix énergétique bas carbone.
Impact attendu : –25 % d’énergie consommée par unité produite.
Outil : Charte “Énergie Propre & Sécurité en Atelier”.
Objectif : innovation, attractivité et transmission.
Mettre en place un programme d’apprentissage RSE pour jeunes artisans.
Développer des produits éco-conçus (fenêtres, charpentes à empreinte réduite).
Intégrer la conception modulaire et les matériaux biosourcés (chanvre, lin).
Créer une démarche “atelier durable” certifiée.
Impact attendu : +30 % de fidélisation du personnel, reconnaissance nationale RSE.
Outil : Charte “Innovation & Savoir-Faire Durable”.
Établir un diagnostic RSE initial via Auto Auditor Altrust.
Adopter les chartes “Approvisionnement Responsable”, “Énergie Propre” et “Innovation Artisanale”.
Suivre les indicateurs avec le Pilot Manager Altrust (Google Sheets).
Former les salariés via Altrust Learning – Bâtiment & Métiers du Bois.
Mettre en place un affichage atelier (chartes, engagements, QR code vers l’index Altrust).
Publier une Déclaration de Durabilité annuelle (modèle Altrust).
Demander un audit interne Altrust pour obtention des labels.
Réussite – Atelier A. Simon (Bourgogne)
Atelier certifié PEFC et alimenté à 100 % par électricité verte.
Mise en place d’un circuit fermé pour la récupération des sciures, utilisées pour chauffer les locaux.
→ Résultat : –30 % d’émissions CO₂, label “Entreprise du Patrimoine Vivant”.
Source : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/epv
Échec – Menuiserie sous-traitante non conforme
Refus de traçabilité, déchets non triés, absence de mesures de sécurité → inspection du travail, perte de marchés publics régionaux.
Source : https://travail-emploi.gouv.fr/
Pour prétendre à la certification Altrust “Excellence Artisan du Bois Durable” :
100 % des bois certifiés FSC ou PEFC.
Valorisation de tous les déchets bois et sciures.
30 % de réduction de la consommation énergétique en 3 ans.
Formation RSE annuelle pour l’ensemble des salariés.
Communication transparente sur l’origine des matériaux.